Chers(ères) Dévoreurs(ses) de Livres,
J’ai appris que Louise Rennison était décédée ce lundi 29 février. Et Louise Rennison ce n’est pas moins de 10 livres dans ma bibliothèque ! J’ai donc été très choquée et peinée. Les 10 tomes de Georgia Nicolson c’est toute ma jeunesse (enfin j’avais 20 ans mais ça paraît loin d’un coup) !
Le journal intime de Georgia Nicolson c’est du pur bonheur, de l’humour à l’état brut, parce qu’on est dans la tête (et dans le cœur) d’une ado de 14 ans écervelée et attachante qui n’a qu’une seule préoccupation : les garçons… et son chat aussi !
La particularité de ces livres c’est la présentation qui se veut proche d’un journal intime car on suit Georgia jour après jour, avec un découpage par horaire dans une même journée, ce qui rend la lecture facile.En même temps c’est destiné aux ados, donc ceux qui n’aiment pas trop lire pourraient y trouver leur compte, et accrocher facilement.
Le plus (et je tire mon chapeau à la traductrice) c’est le vocabulaire juste hilarant, c’est à la fois de l’argot, de la transformation de mots allemands, l’utilisation du français est présente, et quelques néologismes.
Exemples choisis :
- Extraits du tome 1 (Mon nez, mon chat, l’amour et… moi), page 7 : « Dans quatorze jours, les grandes vacances seront terminées et ce sera retour au stalag 14 [c’est le collège] et à Oberführer Frau Simpson et sa bande de « profs » sadiques. »
- Extraits du tome 2 (Le bonheur est au bout de l’élastique), page 92 : « Dimanche 5 septembre – 17h10 Au secours et sacré bleu !! Je trottinais vers le parc pour retrouver le Top Gang [son groupe de pineco] quand qui j’aperçois? Je vous le donne en mille: « Appelez-moi Arnold » le pasteur. Ni une ni deux, je m’accroupis derrière une voiture en attendant que le danger passe. Mais manque de bol de chez pas de chance, c’était la voiture du saint homme. Et comme de juste, il m’a vue blottie stupidement contre sa roue. Pas d’autre solutions que de faire la fille méchamment captivée par un caillou. Mais il y a un hic, Dieu apprendra forcément que j’ai cherché à éviter son serviteur. Franchement, je me demande ce qui pourrait encore m’arriver comme tuile. »
- Il y a aussi l’échelle des baisers : « 1. Main tenue ; 2. Prise dans les bras ; 3. Baiser en se quittant le soir ; 4. Baiser qui dure plus de trois minutes sans reprendre son souffle ; 5. Baiser bouche entrouverte ; 6. Baiser avec la langue ; 7. Caresses sur la partie supérieure du corps en extérieur ; 8. Caresses sur la partie supérieure du corps en intérieur (au lit); 9. Activité en dessous de la taille ; 10. La totale. »
- La façon dont elle appelle ses parents Vati pour papa et Mutti pour maman; La fille qu’elle déteste : Lindsay la nouillasse ; son amoureux surnommé « Super-Canon »; ou encore le QG de la Tartine pour les toilettes lorsqu’elle sort en boîte.
- Son obsession pour son nez qu’elle trouve trop grand, et bien sûr les incontournables « nunga-nungas » comprenez la poitrine, démonstration : tome 5 « Syndrome allumage taille cosmos » page 36 : « Dans le bouquin de Vati, je lis ceci : « Bond s’approcha d’elle et lui prit les seins en coupe dans chaque main. Elle n’en continua pas moins de regarder par la fenêtre : « Pas maintenant », chuchota-t-elle. » Là je suis totale confondue. Qu’est-ce qu’il faut comprendre ? Une main sous chaque nunga-nunga ? Style porte-nunga-nungas humain ? Les garçons font ça ? »
J’espère vous avoir donné envie de lire, que dis-je ? de dévorer ces 10 petits livres, et de vous glisser dans la peau de Georgia Nicolson, car nous sommes toutes des Georgia Nicolson, nous avons toutes eu 14 ans un jour…
Et là c’est le moment où je vous inonde avec les couvertures des 10 livres, bim bam boum (et dans l’ordre s’il vous plaît!):
Bonne lecture!
Votre DL
Lucie