Lorsque j’ai commencé à avoir le goût de la lecture et que j’en ai eu assez de lire des petits livres, des petits romans et des petites histoires, ma maman m’a confié un livre, que dis-je un pavé : Jane Eyre de Charlotte Brontë. Mon premier roman de grande fille.
Autant vous dire que j’ai d’abord été rebutée par l’épaisseur du livre, les caractères minuscules, le vocabulaire, le style de l’auteur. Tout ça était nouveau pour moi. C’est avec ce 1er grand roman que j’ai commencé à développer certains symptômes (et je suis persuadée que tout dévoreur de livre à ses petits trucs et ses petits tics, et j’écris aussi ça pour me rassurer).
1/ L’odeur : Pour moi, chaque livre a une empreinte olfactive unique, propre à lui et qui crée l’ambiance de lecture, qui accompagne l’histoire (d’où mon peu d’intérêt pour l’instant pour les liseuses). J’ai besoin de sentir, humer, sniffer le livre comme si c’était de la bonne cam’
2/ Le touché : J’aime bien tripoter la couverture (parfois elles sont en relief), toucher les pages douces ou parfois râpeuses. Le compulser pour écouter le bruit des pages qui défilent à toute vitesse entre mes doigts.
3/ Avouez vous pensiez que j’allais écrire le goût mais je n’en ai encore léché aucun. Mon contact langue-papier se limite aux timbres (et encore de moins en moins puisque qu’ils sont autocollants).
Symptôme n°3 donc la vue : alors oui certes l’habit ne fait pas le moine et la couverture ne fait pas le livre, mais les éditeurs et les auteurs sont futés et certaines couvertures attirent les yeux et les mains. Il est, de plus, rare qu’un livre avec une jolie couverture m’ait déjà déçue et l’inverse est vrai : une couverture ordinaire peut révéler un trésor !
4/ L’Ouïe : si si ce sens là fonctionne même avec un livre. J’aime le claquement sec que font certains livres à couverture rigide. J’aime le bruit d’une page qu’on tourne. J’aime le petit grincement que font les livres à couvertures souples (je sais que vous savez ce dont je parle, mais siiiiiiiiiiii ! réfléchissez…. non toujours pas ? oups mon cas est désespéré !)
5/ Quand je ferme un livre, il faut que je vois ma progression, alors je mets mon marque-page (non non non on ne corne pas les pages : bande de barbares !) et je vérifie sur la tranche si je suis plutôt au milieu ou plutôt vers la fin. C’est presque un toc parce que je jette un œil dès que je ferme le livre, tout le temps, à chaque fois.
Et vous, quels sont les trucs un peu bizarres que vous faites avec un livre ?
Lâchez-vous nous sommes entre nous !
Lucie